Les solutions 3e pilier A : laquelle choisir entre banque et assurance ?
En tant que conseiller en prévoyance et en finances, je constate souvent que la question du 3e pilier A suscite beaucoup d’interrogations. Il est vrai que, pour optimiser sa retraite en Suisse, il existe deux grandes catégories de solutions 3a : celles proposées par les banques et celles proposées par les compagnies d’assurance. Chaque solution présente des avantages et des inconvénients qu’il convient d’évaluer en fonction de vos objectifs et de votre situation personnelle. Examinons ensemble les différents points à considérer.
- Les solutions bancaires 3e pilier A
Avantages
- Flexibilité des versements : Vous pouvez généralement ajuster librement le montant que vous versez chaque année, dans la limite du plafond légal (qui se situe actuellement à 7’258 CHF par an pour les salariés affiliés à un 2e pilier).
- Frais souvent plus bas : Les solutions bancaires facturent en général moins de frais de gestion qu’une assurance. Cela se reflète sur le rendement final, surtout si vous investissez dans un fonds de placement.
- Possibilité de choisir des fonds de placement : Beaucoup de banques proposent aujourd’hui des fonds orientés actions (avec différents profils de risque), ce qui peut booster la performance sur le long terme.
Inconvénients
- Moins de protection en cas de décès ou d’invalidité : Contrairement à l’assurance, la banque ne couvre pas directement les risques de décès ou d’invalidité. Vous ne bénéficiez que de la valeur de votre compte ou de vos parts de fonds, sans couverture supplémentaire.
- Aucune garantie sur le capital : Si vous investissez en fonds de placement, vous assumez le risque de fluctuation des marchés. À long terme, le potentiel de rendement est plus élevé, mais la valeur du portefeuille peut varier.
- Les solutions d’assurance 3e pilier A
Avantages
- Couverture des risques : Une police d’assurance 3a inclut généralement une protection financière en cas de décès ou d’invalidité. Cela peut s’avérer très utile si vous avez des enfants, un prêt hypothécaire ou d’autres personnes à charge.
- Planification “tout-en-un” : Les contrats combinent l’épargne et la couverture des risques. L’assuré n’a donc qu’un seul interlocuteur et un seul contrat pour la partie prévoyance.
Inconvénients
- Frais élevés : Les frais de gestion et de distribution (commissions) peuvent être plus importants que dans une banque, ce qui réduit le rendement net.
- Manque de flexibilité : Les contrats d’assurance 3a sont souvent plus rigides. Si vous voulez réduire ou interrompre vos versements, ou racheter votre contrat, les pénalités peuvent être élevées.
- Prime de risque : Une partie de votre cotisation sert à payer la couverture d’assurance, ce qui réduit la somme effectivement investie pour la capitalisation.
- L’importance du placement en fonds et de la maîtrise des frais
Que ce soit via une solution bancaire ou d’assurance, les solutions 3e pilier A sont de plus en plus souvent liées à des fonds de placement. Pourquoi ? Parce que sur une longue durée (10, 20, voire 30 ans), les placements en actions et en obligations permettent en principe d’augmenter votre capital de manière significative.
Toutefois, le rendement final dépendra fortement :
- Des frais de gestion appliqués au fonds ou au contrat.
- Du niveau de risque que vous êtes prêt à accepter (allocation en actions plus ou moins importante).
- De la prime de risque si vous optez pour une assurance (qui vient diminuer la part réellement épargnée).
- Exemple chiffré : impact du rendement et de la prime de risque
Imaginons que vous versiez le montant maximal autorisé de 7’258 CHF par an pendant 20 ans. Comparez le 3a bancaire (net de frais) à 4% par an, et le 3a assurance avec un rendement net de 2% et une prime de risque représentant 10% de chaque cotisation.
- Solution bancaire
- Taux net de 4%/an
- Cotisation : 7’258 CHF investis à 100%
- Sur 20 ans, vous obtenez environ 225’000 CHF.
- Solution assurance
- Taux net de 2%/an
- Prime de risque : 10% de 7’258 CHF = ~726 CHF.
- Montant effectivement investi : 7’258 – 726 = 6’532 CHF
- Au bout de 20 ans à 2% net, vous obtenez environ 162’000 CHF.
Dans cet exemple, la différence de capital final est conséquente : on passe d’environ 225’000 CHF à 162’000 CHF. En contrepartie, la solution d’assurance vous aura offert une couverture risque (décès ou invalidité) pendant toute la durée du contrat.
- En résumé
- Définissez d’abord vos besoins : avez-vous besoin de protections complémentaires aux protections existantes du 1er et 2ème pilier ?
- Comparez les frais et le rendement net : ce sont les éléments clés qui influenceront votre capital final.
- Pensez au long terme : la souplesse et la flexibilité peuvent être un atout précieux si vos situations personnelle ou professionnelle évoluent.
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